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Chapelles et confréries

Chronique hebdomadaire n° 22 - Dimanche 6 avril 2025


L’ancienne église Saint-Pierre comptait plusieurs chapelles, certaines correspondant à une confrérie. En faire connaissance est aussi une manière de vériifier ce que nous disions des professions exercées à Lourdes. Vous remarquerez que les « notables » qui se réunissent au Café Français n’ont pas de confrérie.  





Entrant par le clocher-porche qui avait été remanié en 1854 (Bernadette a dix ans), après être passé sous la tribune de l’orgue, le fidèle arrive, sur la droite, à la chapelle Saint-Joseph puis à la chapelle de Notre-Dame de Montserrat, fief de la corporation des maçons. 


Au fond du bras droit du transept, la chapelle de Notre-Dame du Mont- Carmel devait être très chère à Bernadette puisque la dernière apparition eut lieu le jour de sa fête, le 16 juillet, et qu’elle-même reçut le scapulaire. Les ardoisiers avaient adopté Notre-Dame du Mont-Carmel pour leur patronne.


Deux autels encadraient l’autel principal. Celui de droite était surmonté des la statue de Notre-Dame des grâces qui veillait sur les laboureurs. A gauche, Notre-Dame du Puy rappelait que Lourdes se considérait comme vassale de l’antique sanctuaire du Puy. La Dame du Puy a été remplacée par sa jeune sœur, la Dame de Massabielle. 


Au fond du bras gauche du transept, Sainte Luce était la protectrice de ceux qui habillaient les Lourdais : tailleurs et couturières. 


Pour revenir dans la nef, il faut passer sous la chaire d’où, le dimanche, tonnait la voix du curé Peyramale. 


Sur le côté gauche de la nef, les deux chapelles étaient consacrées à saint Jacques,  en lien avec le pèlerinage à Compostelle, et à saint Jean-Baptiste, à côté des fonds baptismaux qui servirent pour Bernadette. A ces deux saints ne correspond aucune confrérie. Inversement, pour les tailleurs de pierre, la fête était le jour de l’Ascension    comme la Fête-Dieu était celle des marguilliers. En 1858, pour l’Ascension, les tailleurs de pierre voulaient descendre à la grotte avec leurs cierges. L’Autorité civile se méfie. L’abbé Peyramale la rassure : ils n’iront pas ! 


En dehors de l’église, Lourdes comptait plusieurs chapelles, en particulier aux entrées de la ville : Notre-Dame du Puy, sur la route de Pau ; Notre-Dame des bois, sur la route de Pontacq ; Notre-Dame des grâces, celle d’Argelès. Saint Joseph, saint Jean-Baptiste et saint Félix avaient aussi leurs sanctuaires. Il est difficile de savoir lesquelles de ces chapelles existaient encore au temps de Bernadette. Plusieurs tours avaient disparu. La ville se modernisait : un pont franchissait le Lapacca ; une vingtaine de réverbères (à huile de schiste) ont été installés ; la rue Basse est macadamisée ; la rue des Petits-Fossés a été élargie (qu’est-ce que ça devait être avant !). 

 
 
 

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